Dorigny à l'époque romaine par Clara

21/11/2022

Actuellement, le site de Dorigny accueille les deux campus de l'UNIL et de l'EPFL. Le campus de Lausanne ou campus de Dorigny, est une zone où se trouvent l'Université de Lausanne (UNIL), l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et plusieurs autres institutions. Il est situé dans la campagne de Dorigny, à cheval sur les communes de Chavannes et de Renens, dans le district de l'Ouest lausannois au bord du Léman.


DORIGNY HISTORIQUE

Les informations concernant Dorigny sont peu nombreuses et souvent lacunaires. C'est un domaine sur les territoires de Saint-Sulpice et d'Ecublens. Le nom est sûrement romain (Durignier au Moyen âge) et les amphores et médailles que l'on y a trouvées montrent qu'à l'époque romaine, c'était sûrement une villa d'un notable de Lousonna.

Après quelques recherches effectuées au XIXème siècle, il semblerait que Dorigny n'ait pas changée d'emplacement. Donc, ses premiers habitants ont été des lacustres (personnes habitants sur des pilotis au bord du lac).


DORIGNY A L'EPOQUE ROMAINE

Peu éloigné du site romain de Vidy, Dorigny a longtemps donné l'espoir de trouver des vestiges romains. Malheureusement, aucun vestige romain significatif n'a été trouvé à ce jour, malgré les recherches de plusieurs archéologues.

Ainsi, on sait que le site de Dorigny était situé sur la grande voie lémanique et était traversé par l'une des principales voies romaines de notre région, reliant Lousonna à Nyon (Colonia Iulia Equestris), Genève (Genava) et Lyon (Lugdunum), capitale des Gaules.

Ainsi au croisement des voies de circulation terrestres et fluviales menant du sud de la Gaule et de l'Italie, la province de Lousonna s'est développée sur le site actuel de Vidy à partir de l'an 15 avant J.-C. Il semblerait que le toponyme de Dorigny (Doriniacum) indique que le secteur a été la propriété d'un certain Dorinius, résidant vraisemblablement dans le secteur à la fin de l'Antiquité.


Source et images : site de l'UNIL

Dans les années 1980, l'UNIL a organisé des fouilles à la périphérie occidentale de Lousonna. Elle se présentait sous la forme d'une succession de secteurs résidentiels, puis artisanaux, religieux et enfin funéraires. Les maisons présentaient leur petits côtés sur les rues parallèles au Léman. Les habitants étaient pour la plupart des artisans, des commerçants ou des pêcheurs. Les objets trouvés sur le site montrent que c'était une bourgade prospère, bien que ce n'était pas pour autant une ville riche.

On sait que les quartiers périphériques étaient réservés à la population la moins aisée et à des ateliers de potiers dont plusieurs ont été fouillés. La nécropole s'étendait sur quelques centaines de mètres en direction de l'UNIL. Un sanctuaire périphérique bordait la voie au sortir de l'agglomération (voir reconstitution ci-dessous). Il se présentait d'abord sous la forme d'un enclos culturel de tradition gauloise, délimité par une palissade, puis sous celle d'un complexe religieux organisé autour d'un temple de plan carré gallo-romain. Après les quartiers artisanaux et les nécropoles, la voie qui quittait Lousonna en direction du couchant s'engageait certainement dans la campagne

On a douté de la présence d'un amphithéâtre, mais c'était peu probable dans une petite bourgade comme celle de Lousonna, car les notables qui dépensaient leur argent se trouvaient à Avenches. L'archéologue Sylvie Bertu émet une hypothèse qu'il y avait une ferme ou une habitation sur le site universitaire comme on en a plusieurs à proximité de Vidy. Les Romains ont fait en sorte de transformer les fermes indigènes par de grandes unités de production agricole, les villae. Édifiées au centre d'un domaine, ces maisons comprennent généralement une partie résidentielle entourée de cours et de jardins, et une zone réservée aux activités de ferme.

Il est difficile d'aborder la question du passé romain dans ce secteur-là, vu qu'il n'a pas livré de trace de cette Période. Néanmoins, sa situation par rapport à Lousanna, les connaissances actuelles sur l'organisation spatiale des cités gallo-romaines et la toponymie du site nous livrent des informations intéressantes, pas de vestiges romains proprement dit mais des suppositions par extrapolation.

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